Évaluer cet élément
(0 Votes)

Compte rendu montagne ALPINA : WE Cantal ski de rando
26-27-28 janvier 2018


Lieu :    Cantal
Organisateurs :    Cyrille
Participants :    8 participants :François, Philippe,Thibault , Guilhem, Sébastien, Hélian
Loran

    

Comme souvent, un compte rendu montagne commence par une séquence météo. Durant la semaine nous étions inquiets au vu du manque de neige… Alors qu’on ne l’attendait plus, météo France annonça un épisode neigeux pour le vendredi 26 janvier, des chutes de neige comprises entre 30 et 50 cm. Quelle aubaine !



Il n’en fallait pas plus pour nous décider, nous partirons vendredi espérant ainsi franchir les cols lozériens avant que la limite neigeuse ne s’abaisse.

Vendredi 26 Janvier : Premier miracle et pari gagné, nous passons sans encombre les cols et arrivons  avec seulement quelques minutes de retard à Albepierre, où nous attend l’ami Guilhem ! C’est le deuxième miracle !

Bien réel, en chair et en os, pendu à son téléphone devant l’église basaltique du village. Il termine sa première réunion de travail. Pour info il est tout de même parti de Paris le matin même vers 5h, a du quitter l’autoroute fermé pour cause de neige, donner une interview à TF1 pour expliquer la situation et emprunter le réseau secondaire. Tout cela pour venir skier avec ses amis de l’Alpina. Nous en avions la larme à l’œil.

Les retrouvailles sont chaleureuses, malgré l’ambiance neigeuse, rapidement nous nous fixons pour objectif d’arpenter le cirque de Chamalière.

Après avoir équipé Guilhem de gants, de peaux de phoques, nous nous enfilons un petit sandwich entre deux flocons et en avant !
C’est donc à 4 compères (Guilhem, Seb, Hélian et moi même) que nous nous élançons au travers de la forêt. Météo France avait vu juste, nous ouvrons le chemin dans 30 cm de neige fraiche. Aussi rapidement que nous sommes partis, nous nous sommes perdu. Nous devons faire quelques exercices d’assouplissement pour franchir les ruisseaux. Hélian fera un peu de sophrologie pour parvenir à gérer ses nouvelles fixations.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Progressivement nous prenons contact avec le terrain et nous enfonçons dans le massif. Le mauvais temps accentue le caractère sauvage. La station pourtant relativement proche passe inaperçu. Soudain devant nous, une harde de chamois détale, on s’imagine quelques instants au fin fond de la Sibérie, les regardant trotter en file indienne.
D’ailleurs nous adoptons la même technique pour parvenir au sommet du cirque, dorénavant nous sommes plongés dans le brouillard, la visibilité est nulle.
Autant vous dire que personne ne se bouscule pour entamer la descente, de petites plaques à vent sont présentent prés des crêtes et surtout nous avons l’impression de nous aventurer dans l’au-delà, ayant perdu tout nos repères.
En tant qu’organisateur, je suis désigné pour ouvrir le bal. C’est donc très prudemment que j’entame la descente demandant à mes collègues de se surveiller mutuellement et de passer l’un après l’autre. Après quelques minutes un peu pesantes, la visibilité s’améliore, la neige devient légère comme l’air, les virages s’enchainent sans difficultés. Tout s’emballe, c’est l’euphorie générale, les conditions sont exceptionnelles pour le cantal !

Le temps que Guilhem clôture sa  deuxième réunion en anglais, nous nous offrons une deuxième remontée à l’opposé vers l’Aiguillon. La descente fut tout aussi délicieuse.

L’heure passant il nous a fallu mettre au point une technique « ski forestier » pour rentrer aux voitures. Certains ont été très efficaces, même lorsque la neige manqué sous les arbres, ils se reconnaitront. Je peux vous dire que la scorie a volé ce soir là ! Nous ne parlerons pas des semelles.

Samedi 27 Janvier : Malgré des conditions difficiles sur l’autoroute, tout le monde est bien arrivée la veille au soir à Coltines. Authentique petit village niché au fond de son immense cratère contenant probablement l’eau la plus pure du massif central ! Malheureusement pas encore en vente dans l’épicerie du village, dévalisé par Guilhem.

Au vu du manque de visibilité, je préconise un départ du fond d’Alagnon. L’équipe est au complet, tout le monde est bien équipé et l’échauffement en direction du buron de Meije Costes joue bien son rôle.
 C’est chaud et déterminé que nous attaquons l’ascension du fantasmatique sommet « le téton de venus » situé à 1669 m d’altitude, cela ne s’invente pas !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Tel des enfants égarés cherchant le …. GPS dans leur poche. Il nous a fallu sortir la boussole pour en venir à bout.


     


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Seul le sommet vierge et glacé du téton de vénus pointé au travers de l’épais brouillard. Nous avons pris le temps d’apprécier ce petit moment de magie. La preuve !



 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Descente en file indienne pour ne perdre personne, puis dispersion générale à l’entrée des sous bois. Chacun tentant de se frayer un chemin entre les arbres pour déboucher au fond de la vallée de la Santoire. Sentant que le soleil n’était pas loin et surtout notre estomac gronder, nous nous sommes octroyés une petite pause déjeuné (avec possibilité de s’asseoir) ! Pas trop longtemps quand même.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En homme prudent, François décida de nous surveiller depuis son rocher. Alors que le brouillard nous joue encore des tours, nous débouchons à notre grande surprise au col de Cabre. Pensant être 200m plus au sud. Le troisième miracle fut que le soleil fit enfin son apparition et ça change tout !

 

 

 

 

 

 

Nous skions le bas de la face nord du puy de Bataillouse, ici la neige est restée froide et poudreuse, donc excellente. Le groupe s’étirant tout au long de la pente pour remonter.
Afin de fêter dignement nos retrouvailles, nous nous octroyons un petit moment d’égoïsme avec l’ami Guilhem. S’échappant discrètement de l’épaule du Bataillouse par une traversée osée afin de rejoindre un beau petit couloir de poudreuse plein nord ! Certains pourraient mal le prendre ou avoir des regrets, alors je n’en dirais pas davantage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le retour aux voitures s’effectuera sous la conduite de Loran. Les versants sud sont en neige crouté, sans commentaire. En attendant notre retour Loran prend l’initiative d’organiser un exercice d’ARVA, jamais inutile ! Merci à lui.

Encore un an et nous pourrons élever au rand de tradition, la soirée raclette du samedi soir au gîte des filles. Merci pour toute cette préparation.
Pour l’anecdote, (une de plus) Guilhem nous avait quitté le temps de la soirée pour aller saluer ses parents. Malencontreusement, à son retour au beau milieu de la nuit l’un d’entre nous, probablement amnésique avait fermé à clef le gîte,…Je vous laisse imaginer la scène. Guilhem toujours en pull, sonnant et tambourinant aux volets, espérant que l’un de nous finisse par lui ouvrir. Au vu de notre sommeil profond, notre temps de réactivité fut long, parait ‘il !

Dimanche 28 Janvier :
Thibault et Sébastien nous ont quitter préférant la fièvre du samedi soir. François quelque peu fatigué de la veille restera au gîte prolonger sa nuit et entamer le rangement.

Point positif de la journée, il fait grand beau ! Nous partons logiquement en direction du massif du puy Mary.

Nous sommes les premiers à nous élancer du parking du col de serre et rapidement nous attaquons les pentes plus raides de la face EST. Ce sera l’un des temps fort de la journée. La pente devenant trop pentu et la neige dure, nous optons pour terminer l’ascension en crampons par l’arrête nord est. L’arrête sommitale nous obligera à sortir le piolet et pour certains la manœuvre fut éprouvante au vu du vide de plus en plus omniprésent autour de nous. Les sensations reviennent et l’émotion est là.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin de matinée nous atteignons le sommet du Puy Mary à 1783 m et l’on se remémore le rappel sur latte dans la face nord.
Cette fois il fait bien soleil, la visibilité est excellente, mais s’engager à ski dans cette face en neige dure reste impressionnant. Le célèbre dictons prend tout son sens « si tu as peur n’y va pas, si tu y vas n’est pas peur ! ». Deux d’entre nous opterons pour la sagesse.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lancé nous poursuivons le long des crêtes jusqu'à la brèche de Rolland. Nous assistons alors incrédule à la descente de deux chamois au milieu des barres rocheuses. Il nous faudra enchainer une dizaine de virages sur la neige gelé avant d’arriver dans la poudreuse. Fin de descente courte, mais fabuleuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après une rapide pause déjeuné, nous optons pour un petit couloir niché au milieu des fours du Peyre Arse. Une fois encore, nous terminons l’ascension avec les skis sur le sac. Il me faudra stopper Guilhem au beau milieu d’une pente à cinquante degré lui rappelant que l’on doit quand même redescendre en ski et chausser avant ! Nous serons bons pour une désescalade de 30 m afin de se tailler une banquette suffisamment large pour effectuer la transition. Autant vous dire que les premiers virages étaient « tendus ». Nous n’avions pas vraiment d’essai possible avant d’effectuer le premier virage sauté. Heureusement, les membres de l’Alpina possèdent une bonne capacité d’adaptation.
Il ne nous resta plus qu’à savourer les derniers virages dans la poudreuse et regagner les pistes de ski de fond pour se laisser glisser jusqu’au col.
Nous clôturerons ce beau we de montagne autour d’une bonne bière à Alta Terra.
Un grand merci à tous les participants en espérant que chacun a pu y trouver du plaisir.

Lu 1323 fois Dernière modification le dimanche, 25 mars 2018 21:03

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.

Joomla Templates - by Joomlage.com